Fin février dernier, Google supprimait l’affichage de liens sponsorisés à droite de ses résultats naturels. Après beaucoup de spéculations sur les effets réels de ce changement, voici, un mois plus tard, une analyse réalisée par Knewledge, portant sur ses effets réels en Belgique et Luxembourg.
Pour rappel, au cours du troisième weekend de février, Google a supprimé l’affichage des liens sponsorisés à droite de ses résultats naturels. A la place de cela, nous avons maintenant jusqu’à quatre résultats sponsorisés au-dessus des résultats naturel, au lieu de trois auparavant, et trois autres en pied de page. Ce qui fait un total de 7 annonces maximum par page au lieu de 11.
Officiellement, Google a effectué cette mise à jour de l’affichage de ses résultats payants pour améliorer et uniformiser l’expérience utilisateur, avec un affichage identique de ses résultats sur tous les appareils, que cela soit desktop, tablette ou mobile.
Officieusement, cette décision de Google semble plutôt être dictée par des impératifs commerciaux, dans le but de faire augmenter les enchères et donc le coût par clic pour les annonceurs. Mais qu’en-est-il réellement ?
L’équipe de Knewledge, agence de marketing à la performance, a mené une étude portant sur l’analyse globale de résultats d’une centaine de comptes AdWords de campagnes ciblant la Belgique et les Desktops uniquement, tous secteurs confondus et comportant aussi bien des annonceurs importants que des PMEs.
Voici les conclusions de cette analyse :
- Coût: le Coût par Clic (CPC) moyen reste stable
Contrairement aux craintes des annonceurs et agences, après une très légère hausse du CPC juste après le changement, celui-ci reste en moyenne au même niveau. Les budgets des campagnes AdWords reste donc stable.
- Qualité: les Taux de Clics (CTR) sont globalement en hausse, sauf pour la première position
Compte tenu du fait que 4 annonces au lieu de trois sont maintenant affichées au-dessus des résultats naturels, les CTR sont globalement en hausse. Par contre, cette augmentation globale provient essentiellement des clics sur les positions 2, 3 et 4 tandis que la position 1 subit curieusement une baisse de plus de 1,5%. Notre hypothèse est qu’il s’agit d’un effet accru de la confusion des utilisateurs entre les résultats payants et les résultats naturels, suite au changement d’affichage.
- Visibilité: les Taux d’Impressions du Top 3 sont en hausse, au détriment des positions inférieures
Sans surprise, les Taux d’Impressions pour les premières positions sont en hausse, alors que les annonces situées en bas de page, ou reléguée en deuxième page perdent plus de 20% de taux d’impressions.
En conclusion :
Les stratégies d’enchères agressives et le travail sur la qualité des campagnes sont plus importants que jamais afin de se trouver systématiquement dans le Top 4. Dans le cas contraire, les campagnes perdent fortement en visibilité. Pour autant, les coûts par clics et donc les budgets ne sont pas impactés pour l’instant.